Harmony appartient et possède
Contreverse du jour...
Soumise B poursuit délicatement son éducation mais s'interroge, encore et encore ? Soumise B ne veut pas avoir d'illusion sur le monde BDSM et tente d'y voir plus claire ?
Il est passionnant plus on avance, plus on rencontre de Libertins, de sœurs de soumission, plus on dialogue, plus on cherche... de voir combien le libertinage est un monde fin, raffiné, charmant, amical. Mais combien aussi, doit être ténue la ligne entre le Maître qui est philosophiquement, intrinsèquement Maître et le bourgeois cherchant à s'encanailler à bon compte.
Est-il facile de faire la différence, entre le Maître qui éduque, accompagne, fait grandir, soutient, assiste, ordonne et un charmant Bourgois mais ne cherchant finalement qu'à pimenter partiellement selon son unique agenda sa vie Vanille.
Comment savoir si cet homme qui vous tend la main, sera là, chaque fois que l'on vacillera ? Comment savoir si, il se rend compte qu'il a charge psychologique d'un être fragile. Comment savoir et comment se protèger ?
En lisant, les histoires de soumis, de soumise, parfois je me demande comment en arrive-t-on à ces abominations, comment peut-on ne pas croiser ses demi-Maitres ?
Ne faut-il pas mieux être la soumise d'un Faune, d'une Bête, d'un Prince des ténébres — J'ai une fascination pour la littérature fantastiques du XVIIIe — , d'un être fantasque mais vrai plutôt que celle " par interim" d'un Bourgeois s'encanaillant à bon compte ?
Pourrions-nous dialoguer sur le sujet ?
Cher FR76
Quel assurance dans ces propos, quelle belle maîtrise et quelle clarté. Voilà qu'il est rassurant de penser qu'il y a des Maîtres - Merci à ceux-la, nous en servons de merveilleux — qui ont
conscience de leur pouvoir et responsabilité.
La soumise et le Maître ayant alors comme tout être des Droits et des devoirs.
Dans cette relation D/s vous dites la souffrance offerte, vous impliquez donc une obligation d'avoir dans la relation D/s, une relation S/m ?
Une autre voix pourrait-elle etre possible ?
La soumission sans masochisme : le plaisir dans la douleur n'étant qu'un plaisir cérébral car la douleur offerte par abnégation, non par plaisir... certe,
cette soumise supporterait moins de douleur à priori que certaine autre soumise plus masochiste — mais être un concours de Belles souffrantes — mais ne la vivrait pas moins cruellement
puisque douleur sans plaisir... déchirure de sa chair offerte mais par abnégation...
Les êtres sont multiples et donc les relations doivent être le reflet de cette diversité mais l'engagement lui, ne devrait-il pas une condition inaltérable. Voilà, encore sans doute ma faille... ne pas vouloir accepter que l'homme au XXIe n'est plus tenu d'être gentilhomme. Et bien, je suis désolée mais je ne ferais aucune concession à la grandeur humaine..
Merci FR76, d'être troujours prompt à donner matière — souvent trés belle — à réflexion bien modeste d'une bergère d'un autre siècle en apprentissage de soumission (sourire)
addendum:
Dans la relation D/s, le Maître bien sûr a pris la responsabilité entière de 'sa' soumise qui devient 'sa' propriété. Dans le monde libertin, les rôles n'impliquent pas une telle responsabilité, unique en son genre mais qu'un Maître digne de ce nom ne prend pas à la légère. Un livre à écrire .....
En effet, venant de lire le livre de sur l'histoire du Libertinage, de Didier Foucault je vois qu'il s'arrete au XXe et encore... mais en historien peut être est-il logique et juste de ne pas analyser la situation "à chaud" — oserais-je dire. J'ai lu aussi lcelui de Patrick Le sage — ah, là — Je suis toujours aussi troublée sur ce qu'est un Maître...
Peut -être devrais-je y réfléchir encore. Pensez-vous écrire ce livre ?
A vrai dire, j'aime ton trouble et ton questionnement. Tu touche là une question qui m'intéresse au plus haut point car ell est une sorte de clef de voute dans la relation D/s. Il n'y a malheureusement aucun manuel, chaque relation est différente, voire totalement différente. Sans parler abruptement de sm, il y a quand même un point commun à toutes les soumises rencontrées directement ou indirectement, c'est leur rapport à la douleur, la souffrance, le mal être. La réponse est très modulée en fonction des paires Maître/soumises mais l'attirance est réelle. De là, à voir un besoin plus ou moins enfoui ? Des pulsions ?
Ceci n'empêchant nullement ni la courtoisie, ni l'extrême respect et encore moins la tendresse existante dans cette relation 'forte'. C'est aussi là une de mes vraies convictions.
Bon weekend petite soumise
Cher FR76
Voilà ce qui me trouble c'est que je ne vois et n'entrevois que mal aise si pas mal être. Et là, je ne me reconnais pas... d'où cette perpetuelle interrogation, ce recul, cette parfois distance, ce doute ...
Je ne suis pas en mal aise, encore moins en mal être... cela serait plutôt le contraire. Heureuse, trop heureuse... la vie m'a gâtée et aujourd'hui, c'est avec force de conviction que je me suis décidée à tenter d'être une soumise.
Mais que pouvait bien representer cela ? Un don de moi, une offrande, un désir de suivre et de grandir à côté d'un Maître donc d'un homme pour moi je crois que ce ne pouvais n'être qu'un
homme. Cela voulait dire m'oublier en tant d'individu égoiste et vaniteux. Pour être au service d'un humain que je respecte et considère différent voir supérieur... (une autre contreverse soumise
ou dominée).
Cette abnégation pouvant prendre des formes diverses comme laver les pieds de mon Maître... ou autre humilité plus qu'humiliation. FR76 permettez que je cesse ici. Et que je revienne dans une
contreverse poser plus posément la question.
Quel source de réflexion êtes-vous ! Merci de venir partager ici votre réflexion .
Tu me rappelles mon un de mes derniers commentaires où je parlais du fossé existant entre le libertin et l'adepte d'une relation de D/s. Beaucoup de points communs mais l'analyse est si différente... Les besoins d'une soumise, ses pulsions, n'ont rien de libertin. Elle recherche l'asservissement à un Maître. Elle cherche à sublimer ses souffrances par d'autres, plus physiques, qu'elle veur offiri à son Maître. Deux mondes parallèles, deux mondes pouvant utilisés les mêmes mots, ceratins rites à la rigueur mais qui n'ont absolument rien de communs. Une soumise est en recherche de quelque chose de beaucoup, beaucoup plus profond, avec un cheminement plus complexe, elle a besoin d'un guide, d'un Maître, elle recherche la soumission par besoin, non par jeu. Le libertin, pour moi, recherche son plaisir certes mais n'a pas une quête aussi profonde, disons que Epicure est son Maître et que la 'mal être ' ne fait partie de c monde. Il n'y a ni notion de souffrance à sublimer, ni mode de vie, juste un jeu.
Chacun a bein sûr 'sa' vérité dans ce monde 'sur mesure'. Voici la mienne - une parmi tant d'autre.