Harmony appartient et possède

l-j-f-lagrenee-pygmalion-et-galathee-1781Voici pour moi, une interrogation de plus à analyser.
Soumission, dévotion, plaisir, liberté, libre arbitre... Mon Maître, mon Pygmalion.

Mais reste une interrogation comment doser, comment trouver l'équilibre ? 
Il est clair que le plus simple, me semble-t-il — le plus confortable sans doute aussi émotionnellement — serait l'abandon totale, la soumission 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, en prenant soin de ne pas interfèrer sur la vie dite publique c'est à dire la vie sociale : travail - vie sociale plus "vanille" etc. 

Mais combien sommes-nous à pouvoir vivre notre soumission dans ces conditions idéales ? 

Lorsque le Maître et sa soumise ne vivent pas ensemble, lorsque le Maître et sa soumise vivent éloignés l'un de l'autre... comment trouver l'équilibre... Á quel rythme, les rencontres, combien de contacts virtuels par jours, faut-il instaurer des rituels immuables... 

C'est, il me semble un difficile équilibre à trouver ... 

Mon Maître me manque, mais je m'interdis souvent de le lui dire, de le lui répeter car j'ai peur que cela passe pour un manque de maturité émotionnelle de ma part. Je crains que mon souhait de le sentir le plus souvent possible proche passe pour des caprices de soumise trop gatée.
Je me demande comment alterner ces phases de fusion totale car c'est bien de cela dont il s'agit avec mon Maître et ces phases — qui me font l'effet d'un détachement de sa part — plus distantes.
J'ai tant de mal à le vivre, à trouver cet équilibre que parfois je vais jusqu'à mettre en péril notre relation Dominant:soumise, et je tombe dans un désespoir attroce de me sentir si injuste soumise. Cela me conduit, ponctuellement, à penser que je ne suis pas la douce soumise au statut que j'aspire mais une femme trop indépendante cherchant un attachement fusionnel... me serais-je tromper ? *

Puis grâce à la tendresse, le respect, la force de caractère, l'équilibre de mon Maître, la séance, le jeu, l'échange suivant me fait passer le gué du doute et je plonge à nouveau dans la douce euphorie de la soumission, dans l'extase de servir, dans le plaisir de l'immoral... et j'en déguste la luxure.

Mais là, embusqué, je sais que rôde le trop délicat problème de la dépendance que je ne parviens pas à résoudre... celui qui m'interdit encore de savourer totalement ma joie d'appartenir à mon Maître. Cet obstacle sous-jacent qui fait parfois ombrage à mon bonheur de soumise, librement docile à M.L.

Mon Maître parviendra-t-il à me faire franchir ce pas... car je devine et je sais qu'il a deviné le véritable problème que je rencontre... cela n'est pas la soumise qui est en cause mais bien la femme... Vais-je réussir à grandir, à gagner de l'assurance ?

Car plus encore que tout autre femme, il me semble qu'une soumise doit avoir une belle estime d'elle même, une grande assurance et une forte volonté. Ne doit-elle pas briser tous les carcans : sociaux, émotionnels, educatifs, pour oser se laisser aller à ce qu'elle devine en son for intérieur vivre soumise par plaisir. 

Maîtres, M.L. quel rôle important, fort et parfois périlleux que le votre. 

Quelle chance avons-nous soumises de croiser de véritables princes qui acceptent de nous aider à trouver la voie. Non, je ne rêve pas, une femme soumise heureuse est plus belle, plus séduisante plus libre et pas seulement au yeux de son Maître mais aux yeux de tous... et dans sa vie.

Je sais pourquoi, j'accepte ces doutes, ces blessures à l'âme parfois... un passage, une initiation pour grandir.  Merci mon Maître, merci mon Pygmalion.

 

[* Je dois aussi vous remercier Maitres et soumises qui lisez ce blog et réagissez, je veux rendre hommage à quelques Maitres qui ne m'abandonnent jamais comme Marc, Dom qui n'hésitent jamais à me faire réfléchir, réagir et à éclairer ma vision sans faire ombrage à M.L. Merci.]

Mer 16 jun 2010 2 commentaires

Je suis bien d'accord avec vous. Une femme soumise est bien plus belle et certainement plus heureuse ... pour autant qu'il y ait du respect chez son maître. Car si je ne peux envisager une relation D/S sans respect et sans amour, je constate sur certain blog qu'il existe des maîtres qui ne sembleent avoir aucun respect de leur soumises en les traitant en autres de chiennes etc

Le Propriétaire de N. - le 16/06/2010 à 12h06

Propriétairede N...

Je dirais aussi avec un sourire , qu'il y a aussi des Maîtres, des hommes avec lesquels, il est préférable d'être leur voiture que leur épouse... alors bien sûr, il y a des Maîtres qui ne méritent pas ce rôle merveilleux. Mais nous sommes bien d'accord, je ne donne jamais le titre de Maître à ces esclavagistes sans respect pour l'humain fragile et précieux qu'est leur soumise. 

Ilme semble de plus en plus que ce n'est pas tant le rôle, les mots qui sont gênants par l'attitude, la considération... ëtre ponctuellement la Chienne de son Maître n'est pas forcément humiliant, cela dépendra de ce le Mâitre y met dans ce vocable... Si cela signifie rien de plus dégradant que de jouer à aller chercher et rpporter un jouet comme le fait avec plaisir les plus docile Chienne de Race  - je n'y vois auccun inconvénient... la complicité, qui naît de ce jeu peut ajouter à la relation. 

Bien sûr, si cela signifie la panacée des humiliations que l'on puisse adresser à une femme, je vous rejoins. 

Sans respect, sans tendresse, sans liberté , sans consentement pas de belle relation D/S. Oui, nous sommes d'accord. 

Harmony

Maitre, Pygmalion peut être ... mais qui n'est rien ou si peu sans sa Muse, sa Soumise

Car c'est bien d'un couple, d'une fusion qu'il s'agit ... que vous avez si bien decrit, vous ... et Proprietaire de N, qui sans je pense me tromper, ont la "chance", ou du moins l'avantage d'être unis dans cette relation comme dans la vie .... melant Amour, Soumission, Volupté, Dominiation quand bon leur semble et non pas simplement quand l'un et l'autre le peuvent ....

Oui, vous decrivez un bel et fragile equilibre, la necessaire remise en question de la Femme par rapport à son éducation, la culture dans laquelle elle a baigné, le regard sournois et bien inégal de la société qui quelque part venerera un coureur de jupons, mais vouera aux gémonies une femme libre de son corps, de ses actes, de ses pensées, de ses actes ...

Comme vous l'avez analysé et dit, c'est la Femme qui est vous même qui doit être en accord ... s'abandonner certes, dans les joies reconnues (quel pas merveilleux, que celui qui vous fait prendre conscience de ceci plutot que de le refouler) ... mais sans avoir l'impression d'abandonner soi même, de perdre pieds, de renier des ideaux ....

et pourtant, que de chemin, et que d'apparentes (qui ne se donne point la peine de creuser) contradictions entre le statut de Soumise et celui de femme moderne, feministe, soucieuse d'égalité ...

Comment concilier ceci ... se donner corps et ame a un Maitre, du moins Dominant tant le vocabulaire fait parfois debat, tout en revendiquant sa liberté ....

Celà n'est possible que dans le cadre, le seule noble et acceptablea mes yeux, d'une relation epanouie et respecteuse (desolé de ces redites, d'un post a l'autre ... mais le Respect est sans doute possible une des valeurs fondamentale de l'équilibre de cette relation ...) entre l'un et l'autre ... d'une relation ou finalement le Soumis n'est pas celui qu'on croit :) ....

Quand aux autres vilipendés plus haut, je ne les defends pas ... parce que je ne m'y reconnais pas, mais m'interdit un jugement trop hatif et general ... sans doutes pouyr la plupart ne sont-ils que d'infames esclavagistes qui assouvissent là quelques basses pulsions en soumettant une femme "faible" et sans doute fragile au point parfois, et c'est le plus regrettable d'en subir des dommages psychologiques indeniables ... ceux là doivent être denoncés! sans ambages, mais il m'a été donné l'occasion de cotoyer, sans vraiment connaitre, certains couples qui pourtant se complaisait dans cette relation dure et pour moi avilissante .... qui serais-je donc, si celà est - vraiment - librement consenti par eux deux pour m'ériger en censeur ....

Vivons nos desirs, nos envies, nos fantasmes du mieux possible ... en s'offrant une fenetre ouvert vers d'autres horizons que la vie Vanille ... en respectant ceux qui font ce chemin avec nous, sans pour autant nier ou oublier ceux qui n'y sont pas necessairement prets ...

Un fragile equilibre ... pour des gens equilibrés et forts interieurement, doué d'une vraie connaissance d'eux même, sans toutefois jamais oublier de toujours se remettre en question tant on est alors toujours un brin borderline ....

A bientôt belle Amie ....

Libertins49 - le 22/06/2010 à 17h52

En effet, le juste équilibre. 

Savoir ce que la femme libre et libérer veut, peut vivre et le vivre le plus joliement. 

Pas toujours très simple... Je me dis qu'il devait être plus simple d'être Libertin et Libertine au XVIIe siècle mais cela n'est peut être pas vrai. J'avoue une admiration pour les Lumières libertines et ne pas toujours rendre grace à notre époque. Je le devrais pourtant... j'ai au XXIe siècle croiser des libertins qui méritent le respect. Je dois être une mélancolique par nature et puis être nue sous une robe à crinoline, enserrée dans un corset me ravirait plus que de courir nue sous ma jupe dans les couloir du métro... Bien que ? Sourire. 

Oui, je crois que Propriétaire de N et N, ont un avantage certain de vivre au quotidien cette belle aventure... mais ils le méritent. Je pense que l'on est maître (même les soumises) de nos choix. Alors on instaure de drôle d''arrangement entre la vie "vanille" et la fantaisie. 

Le principale comme vous le dites, le respect de l'intimité de tous. La délicatesse et la discrétion... mais est-il besoin de le dire. Cela est inscrit au ponton de notre bulle. 

Harmony