Partager l'article ! BDSM : un monde qui serait mieux plus caché ?: J'avoue que plus j'avance et plus je doute... Combien d'adeptes vivent leur BDSM naturelleme ...
J'avoue que plus j'avance et plus je doute...
Combien d'adeptes vivent leur BDSM naturellement, comme une philosophie, comme un art
de vivre ? Combien acceptent de vivre cela sans en faire plus étalage que cela n'est nécessaire.
Est-il possible que la sexualité affichée de certains adeptes ne soit qu'un masque de plus, une provocation, un faire-valoir ? En enfilant une
cagoule à leur soumise, que pensent devenir certains Maître ?
Depuis trois ans, que j'ose me promener sur les forums de dialogues BDSM, j'ai à chaque fois pu constater que les membres qui créaient ces forums
avaient beaucoup d'ambitions, de désirs de faire plus, différents et librement...
Mais force fut de constater que peu de ces forums réussissaient à faire vivre cette belle énergie !
Pourquoi ? Ceux qui disparaissent, le font soit par essouflement ou par manque de
participation ou parce que les membres fondateurs ont trouvé partenaire et maintenant font leurs BDSM en privé, ils n'ont pas trouvé et abandonnent leurs quêtes, ou quittent le BDSM parce
qu'ils ont vécu des histoires d'horreurs.Se peut-il que le net, en "démocratisant" le monde BDSM, le banalise, l'enlaidisse ou l'enrichisse ? Se peut-il que le BDSM y perde de
l'âme, de la profondeur, de l'exigence ?
Le monde BDSM a-t-il interet à sortir de l'ombre, à avoir pignon sur rue ?
A l'instar de Picasso qui s'interrogeait sur le comment de la peinture : Faut-il peindre ce qu'il y a sur un visage? Ce qu'il y a dans un visage ? Ou ce qui se cache derrière un
visage ?
Je me demande si le monde BDSM n'a pas à gagner d'un certain secret ?
En se trouvant accessible si facilement, devient-il trop facilement accessible et ainsi n'y a t-il pas Tant
de mains pour transformer ce monde, et moins de regards pour le contempler*
Se pourrait-il qu'en
nous voulant chantre du plaisir, de la trangression, de la liberté sexuelle, nous ne parvenions qu'à en faire une carnavalesque orgie ?
Pour rester beau, le BDSM doit-il rester secret, moins accessible ?
* Julien Gracq - Photo © film de Stanley Kubrick, Eyes Wide Shut (USA - 1999)
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