harmonysoumise

Féministe militante depuis plus de 20 ans,ma venue tardive au BDSM ne fut pas à cause d'un rejet des pratiques mais bien à la conscience que j'avais de cette relation. Je savais que cette relation était précieuse,  excessivement particulière, excessivement exigeante. 
Je voulais vivre cette aventure de la plus belle des façons, alors pas question de m'y plonger à la va vite, j'ai pris mon temps, découvert mon corps, vécut ma vie de femme engagée... et puis j'ai enfin décidé de devenir une chose... 
Je dis bien une chose, pas une soumise, une chose dominée, sous influence, une femme qui reste libre de s'offrir, de s'abandonner à un Maître, un géant, un dominant .
Et non, il n'y a pas ambiguité avec l'image des droits de la femme avec l'image d'une femme libre moderne, oui j'aime les hommes , je les adore... . 
Je choisis ma vie, mon Dominant, mon métier, ma sexualité où est le problème ? 
Oui, je suis libre et fière de ramper à ses pieds, d'être dépendante émotionnellement de mon Maître, oui je suis entretenue, oui, je suis gatée, oui, je suis guidée et chaque jour, oui je fais librement ce choix, chaque jour, je salue mon Maître en l'assurant qu'il est ma vie. 
Mais il doit l'être il doit le prouver, rien n'est acquis... 
Dans les petites choses du quotidien, dans les attitudes, il doit être magistral. 
Non, mon Maître ne peut être dominant quelques heures par jour, c'est une philosophie, un art de vivre, il ne peut exiger de moi, plus qu'il n'exige de lui... 
Un Maître ne devrait-il pas être un dominant pas un dominateur ? 
Cela est une formule et n'a pas beaucoup de sens si on s'en tient aux définitions des mots mais j'y met une grande différence. 

Un Dominant a cette qualité naturelle, une supériorité innée, une lumière, un rayonnement, une aura très particulière... un dominant exige de lui avant d'exiger de l'Autre, des autres. 

Un dominant s'oublie et trouve le bonheur dans le plaisir de l'autre... être le révélateur des aspirations de sa chose, voilà ce qui rend heureux un dominant alors oui, il est dangereux car il a un pouvoir presque total sur un être humain. 
Alors oui, ce dominant a le devoir d'être exceptionnel... mais il n'est pas infaillible et son refuge est dans mes bras. Il sait que là tout lui est permis : aucune faiblesse ne lui sera reprochée. C'est son refuge, son abri.
Il y a sans doute beaucoup de Dominateur et fort peu de Dominant ? Qu'en pensez-vous ? 
Alors que l'on soit féministe ou pas, il n'y a aucun problème à se donner à ce Dominant... je dirais même que la finalité d'une féministe est de s'offrir à ce Dominant puisque lui seul à le pouvoir de révéler au grand jour, sans s'encombrer des rigidités morales, la Femme qui vit en nous. 

Je suis une Femme libre ergo je suis à mon Dominant...