Partager l'article ! J'ai peur, je doute: Il est inutile de chercher à comprendre pourquoi, que se passe-t-il, que s'est-il passé ? Je ne sais pas pourquoi ...
Il est inutile de chercher à
comprendre pourquoi, que se passe-t-il, que s'est-il passé ? Je ne sais pas pourquoi le bonheur qui m'envahit laisse ce soir la place à la peur, au
doute. Mon sourire calme et heureux s'est effacé et mes yeux s'affolent...
Mon pragmatisme cartésien a fui mon crâne pour distiller à la place de ma félicité, le perfide poison.
Mon Maître m'aime, il le dit le répète inlassablement et pourtant ce soir j'ai peur, je
doute... Je suis (modestement) comme la Rochefoucauld aux prises avec mon bonheur... Comme si j'avais si peur qu'il ne dure toujours, comme si cela devait se briser... Comme lui je dis :
Quand on aime, on doute souvent de ce qu'on croit le plus.
Ce soir, quelque chose inexplicable, d'incompréhensible me pousse à la griseur, je ne plierais pas, je ne ramperais pas... Pourquoi ma personne avait-elle ce besoin de se relever, pourquoi le doute s'est installé ? Ce soir, je crains, ce soir, je pleure, ce soir, je fuis, ce soir, je lâche.
Acceptera-t-il cette peur, la comprendra-t-il, Maitre domptez la, trouvez les mots
pour que je retrouve la main que celui que je chérie. Ne me laissez pas m' ensevelir, ne me laissez pas me noyer en refusant la main tendue, Permettez-moi de retrouver ce désir d'être deux, ce
plaisir d'être à vous ?
Ce soir, j'ai mal à ma soumission, mal à notre amour, mal à nous. Je suis maladroite, malheureuse, je suis illogique, irraisonnable.
Comment est-ce arrivé ? Par pudeur, je n'ai dit, par pudeur, je n'ai pas admis
que je souffrais, que je n'en pouvais plus d'être de vous envahie et de votre absence torturée, par pudeur, je vous ai défié, par pudeur j'ai refusé de me glisser au chaud dans vos bras, unique
refuge à mon doute fou.
Pourquoi est-ce arrivé ? Je n'ai pas eu ce soir la force de taire ce moi, je n'ai pu entendre votre fierté Maître de me posséder, je n'ai pas accepté votre amour, votre admiration... j'en ai eu peur, peur de ne pas le mériter, peur ne pas le valoir.
Par excès de bonheur j'ai cassé ce soir, un fil. Qu'adviendra-t-il de ce fil brisé ? L'amour que nous partageons sera-t-il plus fort à nous lier, votre main sûre me conduira-t-elle à votre couche où de nouveau m'enivrer,
Il faut savoir douter où il faut, se soumettre où il faut, croire où il faut.
(B. Pascal)
Ce soir, j'ai eu peur de notre bonheur si grand, ce soir j'ai eu peur de votre amour si pur, ce soir je me torture. Á vos côtés, il vous aurait été aisé de me sourire, de me clouer de votre regard, loin de vous, My Lord, je défie, je vacille, j'ai craqué, je suis tombée.
Il ne tient qu'à vous, de me relever pour me déposer à ma place, pour que je retrouve la joie, le bonheur, la félicité, il ne tient qu'à vous de me tendre la main, pour que je retrouve ma place, bercée de votre amour apaisée, je retourne là où je suis sereine, à vos pieds.
© Ce texte est le vécu d'Harmonysoumise ne l'utilisez pas sans son autorisation.
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