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 Soumise, dominable, souminatrice ou esclave, qui est Harmony ? 

J'avoue que j'ai toujours un peu de mal avec le vocable BDSM, mais je me "soigne".  soumise, dominable, switch, esclave ou souminatrice me semble relever de la dialectique. 
Vous le savez j'ai adopté le mot plus simple de dominable, après avoir imaginé dominée...  souminatrice... ajouterait un état actif, choisi à la soumission... 
Je crois que je suis en effet comme un animale sauvage, assez peu enclin à être dompter par un Maître, mais je sens que le Mien me dominera sans problème, simplement, naturellement. 
- Je n'aime pas que... tu me déçois... 
Autant de mots qui me glacent, qui me peinent sans me révolter, sans éveiller la rébellion. 
Le concept de la soumission me semble parfois bousculé et perdant de sa réalité dans le vocable.Pour ajouter à la confusion, j'ai toujours dis que je n'étais pas soumise mais dominable, accepter d'être switch pour goûter les deux bouts de la cravache… j'adopterai peut-être celui de souminatrice car pour moi, cela signifie simplement que c'est une soumission hyper intellectualisée, une perversion acceptée et portée au sublime, donc il a eu dialogue, réflexion, choix d'un Maître très particulier… il me semble que pour ma part, cela demande un Maître très très dominant, convaincu, charismatique.

En quelques mots, au risque de passer pour élitiste, je pense que l'état de soumission de la souminatrice est une démarche très inscrite comme un art de vie, plus que comme un piment à la relation… 
Est-on souminatrice chaque fois que l'on se pose la question pourquoi, comment ? 
Je ne comprends pas forcément l'adaptabilité car je pense que si le choix est judicieux, "l'adaptabilité" est de fait. La paire qui fonctionne c'est bien cette alchimie du blanc et du noir, du yin et du yang… il y a adaptabilité spontanée je crois car lorsque c'est Lui et elle (et toutes les paires possibles), le lien et l'équilibre font que les creux de l'uns sont les bosses de l'autre ? 
Un Maître fort ou faible, une soumise forte ou faible, avec ou sans caractère ? 
Je crois que c'est bien plus compliqué non, comme la part féminine du Masculin et vice versa ? Je suis du genre à penser que le meilleur des Maîtres pour moi est une main de fer dans un gant de velours, une forte personnalité charismatique, à l'autorité naturelle, à l'assurance douce, cette intelligence naturellement dominante..
Est-ce un Maître fort que celui qui sait ordonner sans hausser la voix, celui qui du regard guide… 
Une souminatrice ne serait-elle pas simplement une femme qui s'abandonne à celui qu'elle a choisit et en sachant pourquoi. Elle a accepté de le suivre parce qu'elle a reconnu cet Être particulier, cet exceptionnel à qui elle donne le pouvoir total, à qui elle accepte de devoir obéissance totale car la confiance entre eux est telle que tout est possible… 
Le Maître sachant alors proposer quoi, quand, où, comment …. 
Sourire provoquant : j'accepte tout vocable : dominée, esclave, souminatrice si la définition du mot est clairement  :  une femme qui sait qu'elle est pervers, ambigue,  adore vivre sa vie de femme et se soumet au Maître qu'elle choisit ?

Après le plus difficile, c'est le rencontrer, vivre près de lui le plus possible, le plus fort possible... c'est être heureuse et ne plus avoir peur, ne plus douter, ne plus questionner... avancer parce que c'est LUI et je pense que je finirai par accepter le mot esclave, certe un vocable qu'il faut redéfinir dans sa dimension D/s et déssouiller du poids de l'Histoire. Ennoblir du don absolu. 

© Les textes appartiennent à Harmony

Illustration : © une photo du blog d'Aurora.