Samedi 20 octobre 6 20 /10 /Oct 23:45

montifaud_2.jpgÉtant idéaliste, féministe et une Amoureuse de l'Amour terriblement gâtée par la gente masculine que j'approche… j'avoue avoir une vision sans doute sublimée du lien D/s.
Je parle plus souvent de D/s que de BDSM, je dirais plutôt que je suis dans une relation D/s aquarellée de perversion. 
Mon Maître est aussi pervers que je le suis et j'y vois une véritable gourmandise, nous sommes libertins au sens premier des Lumières, est-il utile d'ajouter que nous sommes romantiques et idéalistes...
Il me semble que souvent — trop souvent — les adeptes du BDSM nient la perversion dans la relation... certes la perversion de mon Maître n'est en rien comparable à la perversité maladive du malheureux pervers narcissique qui est un véritable poison pour Harmony, mais il y a une belle dose de perversion dans notre attachement. 
Il y a perversion car il y a délectation à la transgression de l'ordre moral. Mais si transgresser ne nous gène pas ce n'est pas la transgression qui nous guide. 
Il y a une perversion à vivre chaque instant et à le faire avec le plus de plaisir... savourer chaque instant. Jouir de La musique, la gastronomie, la liste serait longue. Simplement la vie dans toute sa dimension. Nous sommes des jouisseurs, à notre fronton : Carpe diem quam minimum credula postero, que nous traduit avec attention non pas par « profites du jour » mais par cueille le jour... une invitation à l'ascèse. 
Nous sommes tous les deux empreints de cette religion du bien être et de la grandeur de l'humain...
L'Homme est un animal pensant... et nous prônons l'ascèse comme idéal. Une recherche du bien être maximum et permanent. Recherchant l'harmonie de l'Homme et de son environnement. C'est notre quête du Nirvana : tantôt contemplatifs, tantôt acteurs, nous désirons à chaque instant avancer vers le bonheur, la sagesse, le salut, la vérité.
Nous ne sommes pas amoraux mais immoraux. Nous sommes dans le partage et la convergence des jouissances et de toutes les jouissances pas uniquement sexuelles bien sûr. Nous sommes des déviants, des libertins au sens où nous transgressons la morale, mais nous grandissons dans notre humanité, car nous partageons les garde-fous qui permettent de vivre ensemble... Au delà de la "morale".
Mais ne vous trompez pas, les « intellectuels » du BDSM me laissent sur ma faim tout comme les « baiseurs » sans cervelle me laissent de marbre, car sans le cerveau, l'acte sexuel est moins amusant que l'oenologie ou la gastronomie. Je déteste m'ennuyer et je préfère boire un bon coup que de tirer un mauvais coup. 
Et oui, ma retenue ne m'interdit rien, si je n'use que peu de mots crus c'est que je les aime à point, justes. Il est tellement facile d'être nue, vulgaire devant des milliers de personnes dont l'avis m'importe si peu. Je ne vois pas l’intérêt, la performance, l'exemplarité de la provocation des appelons-les Vanille. Par contre tendre à l'essentiel avec Ce LUI indispensable, être nue de masque devant cet homme me semble bien plus élevant. Elevant n'étant pas un comparatif avec mes semblable mais ce désir d'Harmonie sublimant. 
L'humain est un animal pensant et je suis cette animale cérébrée et cérébrale. Mon plus puissant organe sexuel est mon cerveau servi par mon animalité. Je suis une femme et une femelle et je vis sans honte et sans ambiguité secouée par la force de notre imagination colorée par mes instincts de femelle lubrique.
Alors oui, il y a du libertinage dans notre vision mais ce libertinage c'est celui du XVIIe qui libère des carcans et pas l'échangisme pathétique que l'on y colle trop souvent de nos jours — Le libertinage est bien plus que la " liberté utilisée à la recherche du plaisir (comme le dit Alienor un peu plus haut") mais est la philosophie du refus de l'enfermement, le refus de la morale sclérosante, c'est au sens des Lumière, le refus d'une ligne unique de conduite, c'est l'apologie de l'esprit critique. 
Le libertinage ne conduit pas seulement la destinée de notre plaisir, le libertinage c'est comme le dit son étymologie : libertinus , mot à mot l'esclave libéré... Je suis l'esclave libérée car librement enchaînée.
Il y aurait sans doute à revoir cela aussi dans la forme mais je crains d'être soporifique. 
Nous avons ailleurs du reste déjà abordé cette forme de perversion : mon plaisir à être l' Animale de Mon Maître
Je le répète cela n'est pas loi mais notre mode de fonctionnement... donc oui pour nous D /s c'est libertin, romantique et ascète parce que vivre c'est laisser vivre.

 

© Le texte appartient à Harmony 
© - Illustration provenant du livre de Marc de Montifaud de son vrai nom Marie-Amelie Quivogne de Montifaud (1880 -1913) : Entre messe et vêpres, les joyeuses nouvelles, Curiosa, nouvelles coquines et anticléricales. 

Par Harmony - Publié dans : La Découverte - Communauté : Soumission et appartenance
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