harmonysoumise

Il est des marches qui semblent infranchissables... Il est des mots qui plongent dans l'inconnu, d'autres qui rassurent, d'autres que l'on entend pas puis il y a des mots qui vous mettent en marche. 
Être prête : ce sont ces simples mots qui annoncent l'osmose, le don, l'abandon que sera mon appartenance. 
Mon Maître ne me demande pas si j'accepte ceci, ou cela nous ne nous éternisons pas autour d'une liste qui devrait être sans fin... mais il me demande de réfléchir et d'être prête. 
Il ne me promet rien, si ce n'est de me faire grandir, d'être là, attentif, présent, exigeant, très exigeant... il me promet que chaque instant sera important, que chaque mot aura un sens, que je serais suspendu à son souffle, son regard... 
Il ne dit pas qu'il m'aimera, il m'aime, il ne dit pas qu'il me respecte cela n'aurait pas de sens car c'est une évidence — il déteste parler pour dire des évidences. 
Mon Maître ne craint pas la banalité, il la refuse. Si, il est besoin de dire l'évidence qu'en sera-t-il dans la longue ascencion, il garde les mots pour les passages initiatiques, pour la monter des marches. Il dira, il demandera cela sera exiger, mon Maître ne donne pas d'ordre, il souhaite, il désire.
Mon Maître ne dit qu'une chose : il sera là, toujours là mais il attend tout de moi.

Je suis prête. 

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© Le tableau : Baiser du confesseur de Clovis Trouille