Partager l'article ! Lecture faite à M.L: Cher M.L. M.L. Que votre vendredi ainsi par ces lignes de La Religieuse de Diderot en souvenir et ...
Cher M.L.
M.L.
Que votre vendredi ainsi par ces lignes de La Religieuse de Diderot en souvenir et remerciement d'un plaisir accordée à une novice, par vous.
« J’arrivai dans l’église. Le grand vicaire y avait célébré la messe. La communauté y était assemblée. J’oubliais de vous dire que, quand je fus à la porte, ces trois religieuses qui me
conduisaient me serraient, me poussaient avec violence, semblaient se tourmenter autour de moi, et m’entraînaient, les unes par les bras, tandis que d’autres me retenaient par derrière, comme si
j’avais résisté, et que j’eusse répugné à entrer dans l’église ; cependant il n’en était rien. On me conduisit vers les marches de l’autel : j’avais peine à me tenir debout ; et l’on me tirait à
genoux, comme si je refusais de m’y mettre ; on me tenait comme si j’avais le dessein de fuir. On chanta le Veni, Creator ; on exposa le Saint-Sacrement ; on donna la bénédiction. Au moment de la
bénédiction, où l’on s’incline par vénération, celles qui m’avaient saisie par les bras me courbèrent comme de force, et les autres m’appuyaient les mains sur les épaules. Je sentais ces
différents mouvements ; mais il m’était impossible d’en deviner la fin ; enfin tout s’éclaircit.
Après la bénédiction, le grand vicaire […] s’approcha de moi et me dit :
« Sœur Suzanne, levez-vous. »
Les sœurs qui me tenaient me levèrent brusquement ; d’autres m’entouraient et me tenaient embrassée par le milieu du corps, comme si elles eussent craint que je m’échappasse ; il ajouta :
« Qu’on la délie. »
On obéit. »
Derniers Commentaires