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Depuis longtemps, Berlin (environ
15mm du Tegel Airport) avait éveillé mes envies de cage. Ceux qui ont lu : Harmony totalement à lui savent combien, je suis son Animale, combien pour moi, cette évidence est ancrée
dans mon appartenance.
Collier, laisse, tapis, soucoupe... sont des accessoires qui me troublent et me font vasciller.
Je bois aux lèvres de mon Maître, je me nourris à sa langue . Bien sûr, vous vous souvenez de mes petits déjeuners aux pieds de mon Maître lorsque je dévorais
dans sa main, morceaux de pommes, muesli de noix, fraises etc...
Si j'accepte aisément d'être sa chose, son animale, j'ai toujours un peu de mal à m'accepter le vocable : chienne.
Mais à y regarder de très près
qui suis-je ?
Une petite chose, une animale féline, caline, douce, taquine, joueuse... une chatte, une jument bousculant son Maître tendrement...
une fougueuse Irish Wolfhund moi la si petite... qu'importe le flacon c'est bien l'ivresse que nous partageons car je suis la sienne, sa créature, sa kelpie, sa selkie, sa banshee...
enfant des brumes insulaires, je suis son ethérée.
Je suis de chair et lorsque mon sang bouillonne, je rode autour de mon Maître devenant sa femelle lubrique.
Lorsque je suis privée de la présence de mon Maître, lorsque je ne peux être à ses côtés, à ses pieds, dans ses bras, accrochée à son cou, il n'est pas rare que je divague. Il m'arrive de rêver,
de perdre la raison et d'imaginer :
Je suis dans son bureau, sous sa table, près de lui.
Je suis là animale, nue à quatre pattes, la croupe offerte, attendant la saillie, ondulante, mon corps au prise avec le désir. Sans lutter, je laisse l'animale vibrer, je ne respire plus, je
souffle, je halète... je ne parle plus, je gémis, je geins.
Je sens que mon Maître caresse ma tête, me tire vers lui, pose sur mon cou, mon collier, ainsi parée, je pose ma joue sur ses mocassins... je lèche le cuir. l'odeur me calme, sereine je peux
m'endormir sur ses pieds.
Mais Lui sait trop bien que, si à ce moment là, quelqu'un entrait, je serais telle la louve sauvage, apeurée, affolée qui attaque par instinct.
Comme il est étrange de me savoir si petite dans ses bras et ce monstre sanguinaire si je le sentais en danger... Il est monstreux et pourtant si vrai, ce sentiment que lorsque Mon Maître n'est
pas là, je passe mes nuits en cage pour que personne ne soit en danger.
© Textes appartiennent à Harmony
© Illustrations : 1- The Kelkie — 2 L'adoubement — 3 © inconnu
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