harmonysoumise

Il n'est pas coutûme que je vous confie les mots de M.L. Mais ce soir, je vous les offre car je me sens incapable de vous offrir plus beaux. 
Ces lignes furent les dernières de notre échange de ce jour... et elles ont fait naître un trouble merveilleux. 
Ce sera peut être qu'un petit pas — sans doute pour beaucoup de soumises —mais pour ceux et celle qui me connaissent, ils savent le trouble, la confusion que cela aura fait naître en moi. 

Alors que j'hésitais à faire part à M.L de mes désirs — il est très fatigué en ce moment et je crains de l'agacer — mais ne pouvant y résister, avant de le quitter, je me contentais de lui demander quelques caresses.

- M.L., me permettez vous de vous demander de baiser, voir de mordre, de pincer mes seins ? J'aimerai pouvoir m'endormir en me souvenant de cette sensation... cette demie douleur qui fait briller mes yeux. 

Sa réponse, mon transport, ma folie douce de ce soir... fut simplement

- Ma soumise, avant que de m'en aller, approchez. 
Agenouillez vous, les mains dans votre dos, les seins en avant. Mes mains empoignent vos seins. Je pince chacun de vos tétons, fort, très fort, très très fort, en tirant vers le haut. Je vais vous soulever par les tétons. 
Regardez-moi ! Ouvrez votre bouche. 
Je crache dans votre bouche. Et me penche pour vous embrasser. 
La pression sur vos tétons ne faiblit pas. Implorez-moi de vous libérer et vous pourrez aller vous coucher. Implorer-moi de vous autoriser au plaisir et vous pourrez aller vous caresser sous mon regard apaisé. Et vous pourrez dormir, sereine. 

Imaginez mon bonheur, mon extase... Cela me faire frémir, me plie, tord de plaisir chacun de mes os.
Ma langue recueille sur mes lèvres sa délicieuse mucosité... Ma langue fouille ma bouche pour savourer son écume expectorée et offerte à sa soumise. Son baiser fut si doux pour apaiser la sensation qu'aurais pû faire naître ce crachat. Mon Maître est si délicat dans sa "violence". Ses désirs m'enchantent. Quelle douce ambiguité. Un glaire puis un baiser... M.L, est Maître dans l'art des "pires plaisirs". 

- Soulevez-moi...
M.L je vous implore, je vous supplie, je vous conjure, à vos pieds je rampe et vous demande de m'offrir la permission de me faire jouir, autorisez-moi à me caresser pour me faire jouir afin de nous offrir mes gémissements. ... 
 

Illustration : "La découverte du miel" de Piero di Cosimo (1505-1510). 

© Copyright - Les textes appartiennent à Soumise B, merci de ne pas les copier sans son autorisation.

Voilà que j'ai craqué, soumise débutante, j'ai fait un premier caprice...

Ce soir là, je doutais, je craignais, je balbutiais dans ma soumission...

M.L  ne pouvait me joindre son emploi du temps ne lui permettait pas, j'attendais tendue son retour... toujours au prise avec le doute.

Quel chemin empruntais-je ? 

Et si je n'étais qu'un jouet ? 

  Autant de questions ridicules, que chaque soumise doit se poser un jour , je suppose, mais auxquelles il ne faut pas tenter de répondre dans ces instants de doute cruel.

  Insensée, fatiguée, isolée, j'envoie un émail... stupide

- Je ne reviendrais plus ce soir.

Le lendemain, j'apprendrais que 5mm plus tard, M.L. rentrait et se connectait pour me retrouver malgré l'heure tardive et la fatigue.

Quelle idiote, j'avais été ! Bien sûr, je suppliais M.L. de me punir afin qu'il oublie et me pardonne mon caprice.  M.L. magnanime , généreux acceptait de me punir et ne revint pas sur ce caprice.

La punition était simple, juste.

A genou, face à M.L, main tenant mes chevilles, regard suppliant M.L. de me punir pour que j'expurge cette faute.

J'allais recevoir une gifle. Une seule gifle sans désir de violence seulement la nécessité de faire justice. J'avais été soumise capricieuse  alors que M.L. ne manque de me choyer, de m' aimer, de me gâter... Le regard clair de M.L. me disait son regret de cette gifle mais son obligation de la donner.

Punie, je pouvais me réfugier dans ses bras, sûre que ma faute était pardonnée.

Le lendemain, j'écrivais ce senryu en souvenir de cette gifle.

Caprice osé 

Malaise muet, folies

Gifle saine cure. 

Qu'il est doux d'avoir un maître tendre, aimant, juste et ferme. 

 © Les textes de ce blog appartiennent à soumise B et à M.L. - Soyez aimable de ne pas vous les approprier sans autorisation.

Il est des sensations, comme du goût ou du vocabulaire. Il faut s'entraîner...

M.L. me sait sensuellement sensible aux matières naturelles, à leur texture, à leur odeur : le champagne et ses bulles, la crème chantilly, le cuir, le coton, le lin, la corde, le crin, l'herbe autant de matières autant de feelings, autant d'odeurs, autant de frissons...

Si, il y a matières à me réjouir, il y a aussi matières à sensations moins plaisantes mais pourtant pas moins émouvantes : le miel collant et dégoulinant, le chocolat chaud enivrant, l'argile tiède, la boue d'algues... la neige fondante et souillée.... la terre humide, de la gélatine colorée et parfumée etc... il n'y a pas de limite ici si ce n'est que celle de l'imagination de M.L. et j'avoue que son esprit est vivace....

J'aime aussi semer le trouble dans mon esprit et j'ai pris l'habitude de choisir systématiquement mes gels douches, le lait de corps, blanc, ainsi je me manque jamais de me masser en imaginant que je me badigeonne tout le corps voluptueusement du nectar de mon Maître.  Il ne me reste plus qu'à vous raconter un jeu imaginé par M.L.  Il me dit que mes fantaisies, mes rêves l'inspirent...

Un de nos jeux est celui de la momie sensible.... cela consiste à me mettre nue sur un drap de latex (protégeant aussi le lit) puis M.L. me recouvre dans un autre drap de lin épais — vous vous souvenez de ces lourds toiles que l'on trouvait chez nos grands-mères... des draps qui tenaient plus de la robe de bure du pénitent que du drap de satin de la coquette. Il caresse mon corps pour identifier ma bouche, mes tétons, mon sexe... et à l'aide d'une paire de ciseaux, perce un trou pour laisser échapper ma langue, mes tétons et mon sexe... et là le jeux peut commencer.

M.L fait glisser dans ces orifices au hasard de son inspiration :  le miel dans ma bouche, la boue tiède sur mes tétons etc... parfois il verse un verre d'eau chaude sur le drap afin que celui-ci me colle encore plus à la peau... et poursuit de la crème chantilly dans la bouche. Il accélère les expériences, ne me laissant pas le temps de reprendre mes esprits.  Je ne peux vous décrire le ravissement, mêlé d'inquiétude,  puis il continue de la gélatine dans mon sexe et... du gel douche sur mes seins, j'en devine le parfum mais si c'était... oui, si se riant de moi, se plaisant à me deviner sous le drap rongée, dévorée par le désir, le plaisir, la peur, M.L. osait excité par mon trouble...

  Ma langue troublée, salivante, goûte, ravie, inquiète... ma langue laissera-t-elle ce nouveau liquide glisser dans ma gorge ? Oui, Maître car mes lèvres, ma langue ont reconnu votre semence. C'est délicieusement votre nectar qui me coule dans la gorge et tapisse de velours délectable mon gosier. C'est votre plaisir qui inonde ma bouche, clôturant ainsi la partie de notre jeu de la momie sensible...

Vous me laissez encore quelques instants dans  le draps mouillé, collant qui refroidit avant de me libérer pour me réchauffer dans vos bras.

M.L. vos jeux excitent mes sens.

© Les textes de ce blog appartiennent à soumise B et à M.L. - Soyez aimable de ne pas vous les approprier sans autorisation.

La sexualité —  ma soumission également — est un jeu pour des plaisirs partagés, nous M.L, mon maître et moi la vivons donc  sans contrainte ni dégoût ; nous avons l'aise et la confiance qui nous permet de savoir dire nos besoins et nos éventuelles limites. Nous n'avons, il est vrai pas instauré de contrat ou de limite car le respect et la confiance président notre relation. Mon Maître est en permanence à l'écoute et décèle dans mes mots, mes réactions, mes émotions les éventuels obstacles.

Masser, caresser, lécher, sucer... quel plaisir d'offrir à son Maître de le servir. Lui faire le don du plaisir d'une fellation...

Si l'on s'en tient à la définition de l'acte : La fellation (du latin fellatio - de fellare : sucer ) est une pratique sexuelle qui consiste à stimuler le pénis du partenaire avec la bouche, les lèvres et la langue.

Mais il y a dans l'acte, une offrande.

M.L. qui est un gourmet délicat savoure lentement ce plaisir que je ne me lasse pas de lui prodiguer et pour lequel je n'ai jamais d'impatience.

J'aime l'enjamber à genou lorsqu'il est allongé sur le dos... J'avoue avoir plaisir à câliner, mon Maître, j'aime le lécher, le goûter, le savourer... Emmener son sexe sur ma langue, l'envelopper de mes lèvres, l'inviter dans ma gorge humide et chaude d'abord sans m'aider de mes mains...

    Á genou, nue le caresser de la pointe de mes seins... mes tétons durcis par l'excitation de sentir son sexe durcir dans ma bouche. Chaque fois, c'est immanquable... il me suffit de croiser le regard de mon Maître, pour que je perde la raison, que la femme que l'on a coutume de reconnaître raisonnable, fonde et devienne un animal.   Des spasmes naissent dans mon ventre et mon sexe bouillonne. Je "dégouline" comme il dit en souriant... et dans cet état d'excitation, j'aime me consacrer à M.L.

  Etre toute à lui, à son plaisir.... toute la tendresse, la douceur, la chaleur lui offrir sur un plateau : ma bouche.

Ma passion pour le thé... j'en bois plusieurs litres par jour, me donne l'occasion de lui proposer une langue chaude et humide... je me promène délicatement sur ses fesses —  j'aime ses fesses rebondies. Je laisse ma langue, mes doigts le taquiner et je viens tendrement lui insérer un doigt dans l' anus que je fais tourner très doucement. Il savoure avec de doux gémissements. Rien ne presse, je veux que son plaisir arrive lentement, que le désir l'envahisse...

Ma langue va et vient, caresse la couronne, va rechercher la première goutte de son désir... le gland est caressé, chouchouté... effleuré, léchouillé.

Je le regarde souvent, il est beau, souriant lorsqu'il surf sur son désir à l'affut du plaisir... ses yeux m'accusent, me disent...

- C'est bon, et je sais que tu aimes cela... continues, prends ton temps. Tu es ma soumise et tu sais me faire plaisir.

Alors mon plaisir redouble, je tripote, touche, manipule le "frein ",  cette partie si sensible du sexe masculin, le petit "filet" qui accroche le prépuce au gland et je me fais douce, câline, féline, ronronnante.

Son sexe est grand, dure et humide, maintenant il m'aide à choisir comment poursuivre : sa main dans mes cheveux douce mais ferme, me dit qu'il est temps que je j'avale, l'engloutisse loin au fond de ma gorge... son sexe, que j'aime nommer bâton de jade, veut aller loin dans ma gorge... il force un peu ma tête sur son sexe et je sais ce qu'il veut...

Souvent, je lève les yeux vers lui et lui offre un sourire gourmand. Maintenant, prendre mon temps, redoubler d'attention, de douceur... pour faire jaillir son plaisir. Attendre, entendre son plaisir monter,   prendre mon temps, me caresser le clitoris d'une main et faire monter mon désir avec le sien.... remplir ma bouche de salive, envahir son sexe de cette liqueur preuve de mon plaisir... et ne plus rien calculer, se lâcher... faire valser, jazzer, danser, de ma langue le sexe de mon Maître.

Je le sens, il est secoué de quelques vibratos, il va venir, il vient,  il  retire son sexe de ma bouche et asperge de son premier jet de foutre mes joues et offre  le second jet à mes lèvres ouvertes.

Harmonieusement dans un râle merveilleux , nous brûlons.

Lorsque le désir de soumission ne se double pas de masochisme comment accepter de souffrir ?

Voilà un dilemme qui doit être abordé car si dans BDSM, les lettres SM signifient sado-masochisme — Il est coutume de traduire BDSM par  Bondage et Discipline, Domination et Soumission et Sado-Masochisme mais est-il bien nécessaire d'être un adepte de toutes ces disciplines pour se laisser séduire ? Il est bien sûr évident que cela est avant tout un jeu d'adultes et entre adultes consentants, devrait-on avoir besoin de le dire ? A lire certain site et blog, peut-être.

  Je ne cesserai de la répéter , de le dire, de l'écrire, je suis une femme moderne, libre et féministe. Donc je rappelle aussi que le BDSM dont je parlerais ici ,  qui me tente et me séduit n'est bien sûr, pas la perversion nauséabonde, malsaine de quelques bourreaux qui exercent des abus de pouvoir en prétextant être des adeptes BDSM. Cela a un autre nom : agressions sexuelles, maltraitances, violences conjugales et  je n'hésite pas à dire qu'il faut lutter et sévèrement contre ces barbaries inacceptables.

Maintenant entre libertins avertis et consentants, je poursuis.

La soumission pourquoi, comment lorsque l'on est "pas trop bête", que l'on n'a pas spécialement de souci avec sa vie, son corps etc...

Pourquoi, comment accepter d'offrir son corps, d'être punie, corriger et pour ma part accepter de souffrir pour le plaisir de mon Maître.

Oui, souffrir pour son bon plaisir... Pourquoi ? Tout simplement parce que je suis sienne et là pour lui offrir du plaisir, de la sérénité, la paix. Mais je ne voulais pas qu'il invente, qu'il imagine des fautes, pour me soumettre à quelques défis. Car psychologiquement, je ne trouve rien de plus cruelle que la punition. Elle est la preuve de la mauvaise conduite, du déplaisir imposé au Maître par la soumise et cela m'est terriblement douloureux.

Donc le moins de punition possible et des jeux , des jeux de souffrance si cela est pour son plaisir.

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