Dimanche 23 mars
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Jeune fille, encore étudainte, j'avais lu un petit roman français qui en gros commençait comme cela :Une chaussure à talon
haut laissant apparaître une fine cheville de femme... et ce fut l'embrasement. Son titre est le pied de Fanchette de Retif de La Bretonne, j'en ai retrouvé un extrait
que je vous offre...
Fanchette, jeune, innocente et vertueuse, était tranquille
chez son bienfaiteur Apatéon. Souvent elle s’était aperçue qu’en lui parlant, il rougissait… : lorsqu’ils revenaient ensemble, au lieu de lui donner la main pour descendre de la voiture, il
la prenait dans ses bras, et la portait jusqu’à l’escalier : en montant, ses pieds touchaient à peine à terre ; l’obligeant vieillard la soulevait, et parvenait hors d’haleine à la
porte de son appartement : sous prétexte qu’une chaussure trop juste pouvait la gêner, dès qu’ils étaient rentrés, lui-même présentait à Fanchette des mules élégantes, tombait à ses pieds
pour l’empêcher de se baisser, et la débarrassait de son joli soulier. La jeune fille sentait au fond de son coeur une vraie reconnaissance de tous ces soins : cependant quelquefois ils la
firent rougir.
souvenir que je
chérissais mes bottes, et qu'à chaque occasion, déjà petite fille plutôt que de demander une poupée supplémentaire je désirais fort un objet en cuir... et le plus souvent c'était
une paire de chaussures.
Devenue jeune fille, j'ai continué à collectionner le cuir et maintenant
j'aime toujours autant la peau et beaucoup les chaussures, je pense que je peux trouver chez moi au moins 70 paires portables...
J'ai en tête quelques souvenirs de chaussures, un cuir, une couleur, je les aime tant que parfois je regrette de ne pas
en avoir acheté plusieurs paires du même modèle. C'est le cas d'un petit Salomé en cuir noir merveilleusement souple que j'avais acheté et bien oui chez Mark & Spencer à Dublin car,
si j'ai dans ma collection de belles marques je craque pour un
modèle plutôt que pour une marque
mais...
Ce soir, c'est une paire d'escarpins italiens bicolores caramel et chocolat au look chic
et classique achetés à Dublin qui me passionnent, je glisse mon pied lavé, massé et enduit de crème sur lequel j'ai enfilé une paire de bas résille couleur gaufre, une résille à petit
filet, j'aime bien la petite résille... Mon pieds glisse dans le cocon de cuir.et déjà mon corps se chamboule...
Je m'enfonce au fond du grand fauteuil de cuir et le diable a du me le faire faire, voila que j’ôte mon escarpin droit pour venir me caresser la joue sur son cuir
luisant.
Ne doutez pas que le cuir de mes chaussures est soigné, luisant. Je n'ai pas mon pareil
pour entretenir le cuir, je sais le secret pour dépoussiérer : il faut une petite brosse douce et frotter doucement le cuir en insistant sur les plis et les bords de la semelle. Après
avoir débarrassé le cuir
de tous ses résidus, il suffit d'appliquer sur vos souliers une cire nourrissante
à l'aide d'un chiffon doux. Tourner avec le chiffon pour réaliser de petits cercles du bout des doigt , en insistant bien sur les plis et les coutures. Prendre son temps, laisser
sccher. Et pour présenter des souliers impeccables jusque sous la semelle, cirer la cambrure. C'est un détail dont le raffinement ne passera pas inaperçu. Une fois la cire sèche, brosser à
nouveau le cuir.
Puis passer un chiffon doux, ou l'idéal pour ma part, des bas roulés en boule — une
délicate façon de faire durer mes bas qui ont été blessés — , afin de relever la brillance des chaussures.
Alors, oui l'escarpin que je promenais sur ma joue était doux comme un vélin d'agneau et le parfum de cuir ciré m'enivrait... je fus soudain prise d'un doux vertige
car je me souvenais que je partageais avec Mon Maître la passion des chaussures.
Á cet instant là, mon corps, mon ventre, mes jambes se
mirent à trembler et pendant que je caressais encore ma joue, je sentais mes genoux s’éloigner l'un de l'autre, éloignant largement ma jambe gauche de ma jambe droite, que se passait-il, que
m'arrivait-il, combien de temps cela prit-il mais soudain je découvrais que j'étais écartelée sur les bras du fauteuil...
Sans y penser, je poursuivais la danse câline, la ronde orientale de mon escarpin sur ma joue, puis je ne pu empêcher ma langue de venir valser sur le cuir du
soulier caramel. Comme si j'entreprenais de faire luire de ma salive le cuir délicatement ciré. Là, ce fut immédiat, à peine avais-je posé ma langue sur le cuir, que je me sentais
fondre, entre mes jambes, au fond de moi, je sentais le flot en marche. Comment décrire ce flux comme une onde mielleuse qui me coule du ventre, comme une vague gluante qui suinte
de mon sexe...
Je sens alors que je dois m'appliquer, que je me dois de savourer, de vénérer, de chérir la
chaussure. Je fais tourner le soulier car je vais totalement lécher mon escarpin. Le pied, le contrefort, la pointe, autant de formes que ma langue découvre. Je ne puis ignorer que
la manipulation de l'escarpin me provoque et qu'un désir brulant perle sur mes cuisses. Je sens ma chatte chaude, brulante, je me sens m'emporter, m’enflammer. Je sens que mon
entrecuisse est le centre d'une scène chaude et lubrique. Mon sexe est incendié et folle je poursuis de ma langue la caresse du chausson de cuir, comme je le ferait avec la queue de mon
Maître. Lentement sans précipitation, avec attention, douceur et délectation, je passe ma lécheuse bavante sur le cuir, pas un millimètre que je n'enduise de ma salive chaude. Le talon
méthodiquement retrouve la brillance qu'il avait à la sortie de l'atelier du bottier, la semelle tout entière est étincelante.
Je glisse mon escarpin léché et luisant sur mon cou, sur mon sein, sur mon ventre...
Le bout pointu atteint mon clitoris ma main gauche ouvre mes lèvres et la chaussure y
pénètre indiscrète et lubrique. Dans un clapotis de mouille, la chaussure valse. Et dans sa course, elle pilonne mon désir, elle piétine mon envie, lentement je rêve
si à la place de mon escarpin, c'était le doigt de mon Maître qui m'astique les lèvres, si en lieu et place de la petite chaussure c'était là langue chaude et gourmande du Mien qui
badigeonnait mon clitoris devenu gros dur, gonflé ? SI, j'osais frapper avec la semelle mes tétons durcis, je pousserai un petit cri que je ne pourrais sans doute pas étouffer, tant cette
longue et douce caresse de ma chaussure m'a mis le corps en émoi.
Et si j’osais tout simplement faire
ce qui me dévore l'esprit, si je cédais à mon désir, je vous raconterai qu'aussitôt que mon Maître eu prit place dans le grand fauteuil et m'ait mise à ses pieds, j'avouerai que je me frottais...
mais oui je l'avoue et vous raconterais plus tard ce qu'il advint à la petite chaussure.
[A suivre]
© Les textes appartiennent à Harmony - Les photos sont celles de la nouvelle campagne de Louboutin à découvrir sur libération
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