harmonysoumise

Je ne peux résister à m'interroger..

Existe-t-il dans le rapport Maitre-soumise, un effet coup de foudre ?

Chacun de nous, connait ce sentiment amoureux incroyablement dévorant et enivrant : le coup de foudre. Cette douleur délicieuse, cette brulure intense, cette communion immédiate entre deux êtres, ce choc émotionnel . Vous l'avez su immédiatement, vous ne pouvez plus vivre sans y penser, sans avoir envie d'être avec lui, sans que vous jours soient remplis de lui...

Se pourrait-il qu'il existe un coup de foudre de soumission. Se pourrait-il qu'il soit possible qu'au premier contact soumise et maître s"électrisent au point que la raison disparaisse. Que le corps de la soumise n'est plus qu'une envie se donner, s'offrir, s'abandonner ? Que le Maître n'ait plus qu'une envie posséder... Comment s'installe le : tu es à moi... 

Comment une femme décide en quelques instants, quelques heures, quelques jours, d'abandonner son corps, sa volonté, ses préjugés pour se laisser guider, diriger, emporter par son Maître ? Comment accepte-elle que ses mains la touchent, la malaxent,  la fouillent, la découvrent  voir la punissent, la malmènent.  

M.L a réussi en quelques jours a briser des tabous, à m'amener délicieusement  — sans que je sois capable de résister — sur des routes jamais empruntées ou à accepter des défis jugés auparavant insurmontables. Une inqualifiable euphorie, s'est installée et commande mes rapports avec M.L.

Ma conscience parfois se révolte et crie à la folie... prétextant que trop d'harmonie ne peut être vraie, que le pire va arriver. Quelle est donc le secret de cette incroyable alchimie ? Est-il dangereux de se laisser porter ainsi ?

Maitres [se], soumis[e], racontez-nous si vous avez eu cette émotion particulière ? 

Je m'interroge mais me laisse emporter par la doucereuse sensation de l'abandon à un Maître idéal.

 

 

Il est des challenges dans lesquels, il ne faudrait pas se lancer. mais une soumise ne se doit-elle pas d'obéir ?  Alors si M.L veut des haiku, il les aura... peut-être héritera-t-il de senryû et je vous les offres aussi, voici pourquoi je les ai voulus érotiques...

Petit rappel  
Les règles à respecter : le Haiku est toujours composé de 17 syllabes en 3 séquences (5-7-5) il peut être léger, espiègle ou moqueur. Les thèmes sont les saisons, la vie quotidienne... en bref, tout ce qui se passe sous nos yeux. Le haïku n'est pas un culte à la nature, ni une forme de la pensée zen ou bouddhiste. Il ne faut pas rechercher de rime dans le Haïku. Il doit être compris de tous, c'est son but.

Le Senryû dans sa construction doit être composé de 17 syllabes mais réparties librement (ex: 2-3-6-6 ou 7-5-3-2...). Le Senryû est plus subversif que le Haiku, il peut dénoncer nos travers, notre société, les institutions... En fait, le Senryû ne respecte rien ni personne et n'a pas à rougir de certaines chansons paillardes pourtant bien de chez nous!

Je vais donc essayer l'impossible écrire des Haiku érotiques, le haiku cette petite forme poétique japonaise est un véritable perle précieuse lorsqu'elle est réussie. Mais si on se rate, cela est un flop magistral. Est-ce raisonnable d'essayer de parler d'amour en choisissant cette forme ? Mais parler d'amour est simple, il suffit de faire l'amour avec son cœur et de raconter ce qui se passe. Mais écrire des haiku et des senryû de cul sans être culcul, pas si simple.

Je trempe ma plume dans l'audace et reviens demain vous offrir mon travail. Je remercie M.L de m'avoir demander ces haiku. Car ils sont sans doute la forme poétique la plus adaptée à la soumission. Comme elle ils ne supportent pas la médiocrité - Font appel à la sensibilité du lecteur - La part des non-dit y est aussi importante que les mots choisis...

Avant de vous proposer les miens, je vous offre un haiku du maitre japonais Seisensui OGIWARA ..

En colère
Subitement
N'était-ce qu'un rêve?

 

 

C’est avec beaucoup d’honneur et d’émotion que j’ai accepté que Soumise B devienne mienne. Nous nous sommes rencontrés grâce à ce blog qui restera le témoin d’une partie de notre histoire. Nous ne pourrons vous y conter toutes les émotions, les frissons que nous échangerons, mais nous tenterons de vous rendre une partie de ce que, d’une certaine façon nous vous devons.
 Par vos lectures et vos échanges, vous avez aidé Soumise B à clarifier sa démarche, à éclaircir son chemin. Nous vous devons donc beaucoup. Et si à l’avenir, nous pouvons aider d’autres âmes dans une quête similaire, nous nous efforcerons de leur prodiguer, dans la mesure de nos limites, nos conseils.

 C’est avec beaucoup d’humilité que je vais guider Soumise B sur le chemin de la soumission et de l’offrande. Elle est la plus absolue et la plus belle des esclaves. Avec une élégance rare, elle a su prévenir mes plus petites demandes pour me montrer combien elle aimait servir. Servir ne voulant pas du tout signifier asservir, c’est une Soumise B totalement libre qui s’est offerte à moi. Et ce n‘est que libre qu’elle se soumettra à moi.

C’est avec un grand respect que j’ai reçu Soumise B. Quel plus beau et délicat cadeau peut-on faire que soi-même ? Soumise B m’a offert sa pudeur et sa retenue pour qu’en accord avec ses désirs nous cheminions au-delà de ses limites. Elle a commencé sa route et je lui dois un immense respect pour la confiance qu’elle m’a ainsi prouvé.

 Si le chemin que nous empruntons peut sembler à beaucoup grivois, obscène ou même pervers, nous le voulons libertin et libérateur. Jamais l’humiliation n’aura de place, c’est pourquoi je demande à tout un chacun de respecter Soumise B.
Soumise B a choisi le plus beau des parcours pour vivre sa soumission et je ferai de mon mieux pour qu’elle vive d’inoubliables instants et la plus intense des histoires. Grande et belle elle est, superbe et grandiose elle sera.

M.L.

Il me semble que je ne serais jamais capable, quelle que soit la langue que j'utilise l'anglais, le français, l'espagnol... d'écrire et de chanter si doux, si juste, si fort,  la soumission, l'abandon. Il est vrai que nous sommes de plus en plus habitués à nous satisfaire de raccourcis sans prévenance : le texto n'est en effet pas forcément le plus adapté à l'amour courtois.

Pourquoi tenter,  lorsque l'ode existe,  risquer de ne pas faire mieux ?

    J'oublie toute velléité créatrice et emprunte ses vers à Othon. Je me pose aux pieds de M.L. et lui lis doucement ce verelay. Mais ne vous y trompez pas ces mots au goût de miel, n'ont d'autres buts que d'éveiller les sens de M.L., de l'envelopper d'un doux nuage de volupté ainsi paisible, il aura tout loisir de rêver, d'imaginer... de se laisser aller dans un de ces moments où l 'imaginaire et le réel ne font plus qu'un. 

Pourtant, il n'oublie pas que gentes dames et damoiseaux vivent au donjon et n'ignore rien des supplices du moyen âge...  Les tortures et supplices sont particulièrement cruels, l'imagination des bourreaux était sans limite. 

 

Othon de Grandson (XIVe siècle) — Je vous aime, je vous désire

Je vous aime, je vous desir,
Je vous vueil doubter et servir,
Je suy vostrë ou que je soye,
Je ne puis sanz vous avoir joye,
Je puis par vous vivre et morir.

Onques si fort ne vous amay,
Onques tant ne vous desiray
De tout entier le cuer de moy.
Vostre lige suy et seray,
Jamaiz autre ne serviray,
Je le vous jure par ma foy.

Loyal amour me fait sentir,
En penser et en souvenir,
Plus que onques senti n’avoye,
Car il n’est riens que sanz vous voye
En quoy mon cuer prengne plaisir.

Je vous aime, je vous desir,
Je vous vueil doubter et servir,
Je suy vostrë ou que je soye,
Je ne puis sanz vous avoir joye,

Je puis par vous vivre et morir.

 

A partir de ce jour, Maître A ne sera plus... au placard le Maître merveilleux, le parfait, le fabuleux...
Soumise B a choisi de vivre sa soumission avec un Maitre de chair et d'os...
Il n'était pas facile de vivre cette parfaite soumission... ni se supporter les appels majestueux de Maîtres en quête de soumises.
Tentant, flirtant, rêvant... soumise B se fanait. Elle avait fabriqué, imaginé son propre poison, un Maitre A idéal pouvant tout vivre, tout ressentir, tout accepter.
Les fantasmes de soumise B, il les devinait, les anticipait, les satisfaisait, les amplifiait. La douceur de soumise B, il la flattait, l'ensorcelait. L'animalité de soumise B, il l'habitait, l'encourageait.
Que pouvait-il arriver aux Maitres qui s'approchaient de soumise B ?
Forcément, il était en deçà, moins que lui, pas aussi, pas autant, trop peu...
Immanquablement, soumise B ne pouvait s'enflammer, elle qui voulait s'abandonner, admirer, se donner corps et âme, servir, plaire. Elle qui voulait vivre liée à un Maitre, un guide, un révélateur... 
Celle qui voulait que soumission, rime avec perfection, n'y voyait qu'illusion et hallucination.
Elle ne se satisfaisait pas de ces demi-engagements... et pensait que finalement elle devrait fermer ce blog et oublier cette fantaisie qu'elle avait voulu explorer. Le doute s'installait, était-elle trop rêveuse, idéaliste, un ami Libertins** la convint de poursuivre, de continuer à rêver, de patienter.

Elle ne parvenait pas à tuer Maître A, mais quelque chose, une "petite voix", son ange gardien (?) sa croyance, cette chose qui palpitait en elle, lui disait que son Maître allait la trouver, que lui aussi, errait mais qu'ils finiraient par se rencontrer.
Par instant, elle crut que M, ou que Dom, qu'un Ange ou que le lecteur anonyme pouvait être ce Maître, ce Messie attendu, espéré, imaginé mais si, ils ressemblaient à son Maître, par leur rigueur, leur honnêteté, leur fantaisie, leur rectitude, ils leur manquaient ce supplément d'âme dont Maître A nourrissait soumise B. Maitre A avait donné de bien mauvaises habitudes à soumise B. 
Elle aimait l'élégance anglaise, le gris de la City, les tweeds et les couleurs fines et sophistiquées... Il se pliait à ses goûts... elle adorait le lin, la laine, le cashmere et l'alpaga , il n'était que matière. L'équitation la passionne, il lui offrait un haras, elle devenait jument. 
Comment pouvaient-ils lui faire oublier Maitre A, ces Maîtres désireux de lui faire mettre un genou à terre, si pas les deux...
Soumise B désespérait , se haïssait de vivre à demi, à peut près, lui faudrait-elle accepter des compromis, mettre un bémol... elle ne pouvait s'y résoudre... pire, elle se sentait devenir moyenne, médiocre... Allait-elle devoir cumuler plusieurs Maîtres pour trouver la plénitude...
Impossible, elle se voulait à un Maître qui n'aurait qu'une soumise, elle se voulait à lui seul et ne pouvait mentir. 

Alors soumise B, se ferma, repoussa les fantaisies, méditait et désespérait...
Puis, Il y eu un premier signe : Il commentait les positions de soumission de soumise B, juste, sobre mais dont la charge émotionnelle éveillait soumise B, puis tout est allé très vite, très fort. 
il y eu la Métamorphose, soumise B devint jument et M.L. lui proposa le harnais.. 
Avait-il le désir d'être Maitre ? Se promenait-il là avec sa soumise... ? Soumise B laissait faire, se sentait s'enfoncer dans la douce volupté, écoutait, attendait refusait l'aide de ses "potentiels" maîtres et sentait le désir de servir cet homme grandir. Tout s'est emballé mais ce ne fut pas un coup de tête tant la réflexion est présente. 
Elle le savait, c'était lui... elle devait acceptait de le servir. 
Elle l'appelait M.L. et personne ne pouvait plus l'en détourner.

En effet, à partir de ce jour, officiellement Maître A n'est plus, soumise B est lié à M.L. Elle est la soumise librement liée à son Maître

Mais cela ne fait pas de soumise b autre chose qu'une soumise débutante. Vous continuerez à découvrir ici, l'apprentissage de soumise B aux côtés de M.L. un Maître de chair et d'os qui enchante soumise B. Ensemble, ils s'enivrent de mots, de sens, d'essence.

Ensemble, il embarque sur le paquebot Domination-soumission pour un voyage fabuleux.

Amis, lecteurs, Marc, Ange, Dom, Libertins, Bob  accompagnez-nous, dialoguons, argumentons

 

* Merci Bob, d'abord utilisé ce magnifique mot pour accueillir soumise B

** Merci Libertins d'avoir été là quand le doute s'installait.